Connaître son corps
Le corps est partout, dans les médias, les publicités, les films, les discussions... Mais les aspects sexuels du corps sont souvent méconnus. Préoccupées par leur apparence physique, la plupart des personnes sont, paradoxalement, peu curieuses de connaître l’anatomie et le fonctionnement de leurs organes sexuels. Elles se reposent sur leurs acquis, maigres connaissances enseignées au collège et lycée ou par leurs parents, informations tirées d’internet et de la pornographie, et parfois quelques articles dans la presse estivale.
L’apprentissage de la sexualité, seul ou avec partenaire, permet d’étendre ce champ de connaissances, de mieux connaître son propre corps, et, dans une moindre mesure, celui des autres.
Mais imagine-t-on se limiter à son propre souffle pour décrire l’anatomie et la physiologie respiratoire ? Ainsi sont véhiculées, de génération en génération, des zones d’ombre et des fausses croyances sur l’anatomie et la physiologie sexuelles. Il est temps de leur tordre le cou !
Dans ce chapitre, nous n’allons pas décrire de manière exhaustive la structure et le fonctionnement du corps sexuel. Déjà, il s’agit du corps entier, chacun ayant ses zones de sensibilité et ses processus d’excitation spécifiques. Une caresse sur le dos, un baiser dans le cou, la vue d’un sein ou des mots murmurés peut faire partie de votre physiologie sexuelle !
Nous allons nous attacher à donner quelques jalons pour mieux connaître les organes sexuels essentiels au désir et au plaisir, et rectifier des idées reçues, qui véhiculent des représentations erronées. Quelques exemples d’idées reçues ? « Le clitoris est tout petit, et extérieur », « chez la femme, il faut distinguer orgasme vaginal et orgasme clitoridien», ou encore « chez l’homme, tous les organes sexuels sont visibles, rien n’est caché ».
Nous adopterons une approche « masculin/féminin », tout à fait critiquable car elle repose sur une vision binaire du genre. Oui, certaines femmes ont un pénis, certains hommes un vagin, et le chapitre sur l’identité de genre le souligne bien.
Genre, Identités, SexualitésAussi, les termes féminin et masculin seront utilisés comme repères biologiques, sans présumer du genre de la personne possédant ces organes.
Les organes sexuels féminins
C’est un choix de parler d’organes sexuels et non de système reproducteur. Désigner les organes de la sexualité par l’une de leur fonction seulement, la reproduction, est un biais cognitif qui attribue à la sexualité une finalité exclusive de reproduction, niant le désir et le plaisir comme composantes essentielles du fonctionnement humain.
Cette planche anatomique montre les organes sexuels féminins conformes à leur description la plus récente. En effet, l’anatomie du clitoris, par exemple, n’a été précisément décrite qu’au début de ce siècle ! De nombreux manuels scolaires présentent encore une description du « système reproducteur féminin » (sic) caduque, avec un clitoris inexistant, réduit à un petit pois, laissant la part belle à l’utérus et aux ovaires, la sexualité féminine étant ainsi clairement présentée comme « destinée uniquement à faire des bébés ». Prenons quelques secondes pour être conscients de ces biais qui orientent, dès notre enfance, la vision de la sexualité, et, au-delà, du genre féminin.
Cheminons à présent d’organe en organe, afin de souligner quelques notions essentielles.
La vulve
Soulignons d’emblée que la vulve n’est pas le vagin ! La vulve est extérieure et se voit, le vagin est intérieur, nous y reviendrons.
La vulve se compose des grandes et petites lèvres, du capuchon et du gland du clitoris, du vestibule, du méat urinaire, de l’orifice vaginal, de l’hymen et des glandes de Bartholin. Les grandes lèvres referment l’orifice vaginal et le méat urinaire et ont un rôle protecteur. En écartant les grandes lèvres, on découvre les petites lèvres. Le vestibule est la partie comprise entre petites lèvres et orifice vaginal.
L’orifice vaginal n’est pas une ouverture permanente : il s’ouvre dans certaines circonstances, pendant les rapports sexuels, sous l’effet de l’excitation, ou durant l’accouchement.
Au sommet de la vulve, le capuchon du clitoris recouvre le gland du clitoris. Sous le gland du clitoris se trouve le méat urinaire, par lequel sort, évidemment, l’urine.
Les glandes de Bartholin (aussi nommées glandes vestibulaires) se situent de part et d’autre de l’orifice vaginal. Sous l’effet de l’excitation, elles peuvent sécréter un liquide (appelé cyprine) qui participe à la lubrification. Les glandes de Skene, situées près de l’orifice de l’urètre, peuvent également produire un liquide translucide pendant une activité sexuelle. Mais la lubrification vaginale ne se réduit pas à ces deux types de liquide, nous y reviendrons.
L’hymen
Fine membrane accrochée aux parois vaginales, il est plus ou moins épais et élastique, selon les femmes ; doté de trous, il laisse passer le flux menstruel. L’hymen peut se déchirer lors du premier rapport sexuel mais ceci n’est pas un critère de virginité : il peut, souvent, avoir déjà été déchiré, ou son orifice élargi, dans d’autres circonstances. Par exemple une pratique sportive, l’équitation, un peu trop de balançoire ou une manœuvre avec son doigt pour mettre un tampon ou aller explorer cette région.
Le clitoris
Cet organe souvent méprisé ou dénigré, réduit à un petit pois c’est-à-dire sa partie émergée (le gland du clitoris, recouvert du capuchon), fait sa révolution depuis une vingtaine d’années. La saga du clitoris, c’est mieux que Star Wars : parfaitement connu au Moyen-Âge, cet organe a été passé sous silence pendant des siècles pour des raisons culturelles, religieuses ou encore médicales (les hommes médecins persuadés que cet organe pouvait poser problème et rendre les femmes « hystériques »). Grâce à une chirurgienne urologue australienne (Helen O’Connell), il a été de nouveau correctement décrit et compris à l’entrée du 21e siècle.
Et c’est loin d’être un petit pois... ! Plutôt un iceberg, dont le gland n’est que la partie émergée. Le tronc du clitoris prolonge le gland à l’intérieur du corps, telle la hampe du pénis. De ce tronc émergent deux racines, les piliers du clitoris, qui renferment les corps caverneux, et les bulbes vestibulaires, telles deux grosses amandes, se trouvant sous le vestibule et contre la paroi vaginale. Il s’agit donc d’un véritable ensemble, appelé parfois organe bulbo-clitoridien ou complexe clitoridien. Bref, le clitoris est un empire, et, excusez du peu, le seul organe humain dont la seule fonction connue est... le plaisir.
Au cours d’une stimulation sexuelle, les corps caverneux se gorgent de sang, ce qui provoque l’érection du clitoris et l’augmentation de son volume. Il est alors plus visible, mais sans présenter une érection complète et droite comme un pénis, car sa structure est différente.
Pour tout savoir sur l’histoire du clitoris, ce merveilleux film de 3 minutes :
Et pour visualiser un clitoris en 3D : http://odile.fillod.free.fr/3DClitFR.htm
Le vagin
Du latin vagina (« fourreau » ou « gaine »), le vagin est un organe extraordinaire par ses multiples fonctions. Focus en GPS : de profil, le vagin se situe entre la vessie et le rectum, et de face il s’étend de l’orifice vaginal (dans la vulve) au col de l’utérus. A l’état de repos, le vagin est une cavité virtuelle, donc un espace vide. Sous l’effet de l’excitation le vagin s’élargit, mais ne le fait pas bêtement comme un contenant épouse un contenu passivement. Il s’élargit et s’allonge dans sa partie supérieure (près du col de l’utérus), on dit qu’il se «ballonise », l’image est parlante. Quant à sa partie inférieure, elle a tendance à se resserrer pendant un rapport sexuel, enserrant le contenu (pénis, sex toy, doigt...) comme un fourreau. Le vagin prend donc la forme d’une poire à l’envers.
Cette « élasticité intelligente » lui permet de s’adapter avec précision, mais ce n’est pas la seule capacité de cet organe. Tapissé d’une muqueuse (un peu comme l’intérieur d’une joue), sa paroi intérieure est plissée, et ces plis favorisent l’extension et la dilatation du vagin en fonction de son contenu, un peu comme un accordéon.
Le vagin est un milieu humide grâce à son microbiote, c’est-à-dire aux milliards de lactobacilles et autres micro-organismes qui le tapissent et qui doivent être respectés (attention aux « décapages » vaginaux à but hygiéniques qui peuvent perturber l’équilibre de cet écosystème).
La lubrification vaginale, sous l’effet d’une excitation sexuelle, relève d’un mécanisme spécifique : elle est liée à la formation de gouttelettes de plasma, sous l’effet d’une dilatation des petites artères vaginales. En clair, c’est un phénomène comparable à la transpiration sur un front quand il fait chaud. On parle donc de transsudat (comme dans « transpiration »). A ce phénomène s’ajoute la sécrétion des glandes de Bartholin et de Skene, au niveau de la vulve (voir « vulve »).
Pendant une activité sexuelle, vagin et clitoris travaillent de concert pour procurer du plaisir : tels deux acrobates parfaitement synchronisés, ils envoient des messages de plaisir par leur étirement, gonflement, élargissement, allongement...
Pour le vagin, c’est essentiellement le tiers inférieur (donc près de l’orifice vaginal) qui est doté de terminaisons nerveuses transmettant ces sensations voluptueuses, ce qui rassure beaucoup d’hommes complexés par la taille de leur pénis.
N’opposons donc pas vagin et clitoris et ne distinguons pas orgasmes vaginal et clitoridien : c’est ce duo vagin-clitoris qui donne du plaisir, à chaque femme de comprendre ce qui lui plait le plus en termes de stimulations.
Le périnée
C’est un ensemble de muscles qui s’étend du pubis à l’anus et qui soutient, un peu comme un hamac, les organes décrits précédemment. Le périnée joue un rôle clé dans la continence urinaire et fécale, mais aussi dans le plaisir sexuel. Il enveloppe en effet le vagin, et plus ses muscles sont toniques, plus le vagin peut être le siège de sensations agréables pendant une activité sexuelle. Attention cependant, un périnée « trop » tonique peut être contre-productif, tout est dans l’élasticité et la capacité de contrôler ces muscles.
Autres organes
Quelques mots sur des organes moins directement impliqués dans le plaisir sexuel, mais plutôt dans le processus reproductif :
les ovaires, au nombre de deux, produisent les ovules et les hormones féminines (œstrogènes et progestérone).
l’utérus est un organe musculaire creux au-dessus de la vessie. Chaque mois, sous l’effet des oestrogènes, sa muqueuse interne s’épaissit. S’il n’y a pas fécondation, ce « surplus » est détruit, ce sont les règles.
les trompes de Fallope relient les ovaires à l’utérus. Lors de l’ovulation, l’ovule traverse les trompes, qui, grâce aux cils de leur épithélium, le poussent jusqu’à l’utérus.
Les organes sexuels masculins
La planche anatomique ci-dessous permet de repérer les organes sexuels et tord d’emblée le cou à une idée reçue : non, tout n’est pas extérieur et « visible » chez l’homme ! Certes, le pénis, le scrotum jouent un rôle clé dans la sexualité, mais ne négligeons pas, par exemple, la prostate ou les muscles du périnée masculin !
Le pénis
Cet organe joue un rôle bien connu dans les processus du plaisir sexuel, de la reproduction et de l’élimination de l’urine. Très sensible et excitable, il devient plus long et rigide à l’état d’érection qui peut se produire sous l’effet d’une stimulation physique ou psychique, ou spontanément (dans la nuit ou au réveil par exemple).
Quelques informations sur l’anatomie du pénis : on distingue le corps, le gland et la racine.
Le corps du pénis est constitué de trois masses cylindriques : les deux corps caverneux, qui vont de la racine du pénis (à l’intérieur du bassin) jusqu’à la couronne du gland.
Le corps spongieux, lui, présente deux renflements, l’un externe (c’est le gland), l’autre interne, le bulbe du pénis, tout près de l’anus, sous la prostate. Ce corps spongieux est traversé par l’urètre, qui débouche à l’extrémité du gland par un orifice, le méat urinaire. Donc, aucun muscle dans le pénis, il ne sert à rien de vouloir le « muscler » !
Le gland, à l’extrémité du pénis, est arrondi ou conique ; chez les personnes non-circoncises il est couvert d’un repli de peau rétractable appelé prépuce. Il est très sensible aux stimulations, notamment sa base appelée « couronne » (un peu renflée), truffée de capteurs ressentant notamment la pression. La zone du frein, qui relie le prépuce au gland, est souvent décrite comme la plus sensible dans des jeux sexuels.
Focus sur l’érection
L'érection est le processus par lequel le pénis se raidit et se redresse, permettant ainsi la réalisation de rapports sexuels avec pénétration. Ce mécanisme complexe est contrôlé par le système nerveux et implique plusieurs facteurs physiologiques.
Lorsqu'un homme est stimulé sexuellement, que ce soit par des pensées, des sensations tactiles ou visuelles, le cerveau envoie des signaux électriques le long des nerfs vers le pénis.
Ces signaux stimulent la libération de monoxyde d’azote (NO) à partir des cellules endothéliales recouvrant les parois des vaisseaux sanguins du pénis.
Le monoxyde d’azote agit comme un vasodilatateur, ce qui signifie qu'il détend les muscles lisses des artères et des corps caverneux présents dans le pénis.
Cela provoque l'ouverture des artères et l'augmentation du flux sanguin vers le pénis, tandis que les corps caverneux se gorgent de sang.
Le sang afflue dans les corps caverneux grâce à l'élargissement des artères et est piégé dans les tissus érectiles du pénis, ce qui provoque son gonflement et son durcissement.
Les corps caverneux sont des structures en forme de cylindre qui contiennent de nombreux espaces lacunaires remplis de sang. Lorsque ces espaces se remplissent, ils compriment les veines du pénis, empêchant le sang de s'échapper et maintenant ainsi l'érection.
L'érection peut être maintenue tant que la stimulation sexuelle se poursuit. Lorsque la stimulation sexuelle diminue ou cesse, les muscles lisses des artères se contractent à nouveau, réduisant l'afflux sanguin dans le pénis et permettant au sang de s'échapper des corps caverneux. Cela entraîne le retour à l'état flaccide du pénis.
L’érection est un phénomène complexe qui implique une coordination précise entre le système nerveux, les vaisseaux sanguins et les tissus érectiles. Des facteurs psychologiques, hormonaux et vasculaires peuvent influencer ce processus.
Une préoccupation majeure des hommes : la taille du pénis.
Il existe toutes formes, tailles, types de pénis chez les êtres humains, et les complexes notamment sur la taille en érection ou au repos sont dans l’immense majorité des cas sans fondement. En revanche, une douleur au moment de l’érection ou un angle fait par le pénis en érection rendant toute pénétration compliquée ou douloureuse (pour vous ou la/le partenaire) sont des motifs de consultation.
La prostate
La prostate est une glande située juste en dessous de la vessie, un peu comme un réacteur sous l’aile d’un avion, et devant le rectum. Elle a la forme et à peu près la taille d’un gros marron.
Cet organe atteste que tout n ‘est pas « extérieur et visible » dans la sexualité masculine. La prostate peut également procurer du plaisir. En effet sa stimulation, en jouant sur les muscles du périnée ou par le rectum, peut procurer des sensations voluptueuses à l’homme.
La principale fonction de la prostate est de produire et de sécréter un liquide appelé le liquide prostatique. Ce liquide constitue une partie importante du sperme, le fluide qui transporte les spermatozoïdes. Le liquide prostatique est libéré dans l'urètre pendant l'éjaculation, où il se mélange aux spermatozoïdes produits par les testicules et aux sécrétions provenant des vésicules séminales.
La prostate agit également comme une valve pour le passage de l'urine et du sperme. Elle entoure l'urètre, le tube qui transporte l'urine de la vessie vers l'extérieur, ainsi que le sperme pendant l'éjaculation. Les muscles de la prostate se contractent pendant l'éjaculation pour expulser le sperme à travers l'urètre.
En outre, la prostate est sous l'influence des hormones masculines, en particulier de la testostérone. Ces hormones sont nécessaires pour le développement et le maintien de la prostate tout au long de la vie d'un homme.
Cependant, la prostate est également sujette à certains problèmes de santé, tels que l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) et le cancer de la prostate. L'HBP se caractérise par une augmentation de la taille de la prostate qui peut entraîner des problèmes urinaires. Le cancer de la prostate est l'un des cancers les plus courants chez les hommes et nécessite une surveillance régulière et, dans certains cas, un traitement.
Pour évaluer la santé de la prostate, les médecins peuvent effectuer un examen par toucher rectal ou échographie pour détecter d'éventuelles anomalies ou procéder à des tests sanguins, tels que le dosage de l'antigène prostatique spécifique (PSA).
Le scrotum et les testicules
Le scrotum est un sac de peau lâche et plissée qui contient les testicules.
Les testicules sont de forme ovale et légèrement aplatie et mesurent environ 4 à 5 centimètres de long. Chaque testicule est enveloppé dans une membrane appelée l'albuginée, qui protège et maintient leur forme.
Les testicules ont deux principales fonctions dans le corps masculin : la production de spermatozoïdes et la sécrétion d'hormones sexuelles masculines, en particulier la testostérone.
La production de spermatozoïdes, connue sous le nom de spermatogenèse, se déroule à l'intérieur des testicules dans de minuscules tubules appelés tubules séminifères. Les cellules germinales présentes dans ces tubules subissent plusieurs étapes de développement pour former des spermatozoïdes matures. Les spermatozoïdes sont ensuite stockés dans l'épididyme, une structure en forme de tube attachée à chaque testicule.
Les testicules sont également responsables de la production de testostérone, la principale hormone sexuelle masculine. La testostérone est essentielle au développement des caractéristiques sexuelles masculines, telles que la croissance des poils du visage et du corps, le développement des organes génitaux, la voix, la masse musculaire et la libido.
En matière de sexualité, les testicules jouent un rôle crucial. Ils produisent non seulement les spermatozoïdes nécessaires à la reproduction, mais ils influencent également le désir sexuel et la fonction érectile grâce à la production de testostérone. Un seuil minimal de testostérone est généralement nécessaire pour maintenir le désir et une fonction érectile normale.
Le scrotum, en tant que contenant des testicules, joue un rôle important dans la régulation de leur température. Pour une production optimale de spermatozoïdes, les testicules doivent être maintenus à une température légèrement inférieure à la température corporelle normale. Le scrotum aide à accomplir cela en se contractant ou en se relâchant pour rapprocher ou éloigner les testicules du corps, en fonction de la température ambiante.
Enfin, le scrotum est une zone érogène importante, sensible aux caresses et jouant un rôle clé dans l’excitation et le plaisir.
Focus sur l’éjaculation
Au moment de l’orgasme, les muscles du plancher pelvien, y compris les muscles entourant la prostate, se contractent rythmiquement. Cette contraction propulse le sperme accumulé dans les canaux déférents vers l'urètre. Au moment de l'éjaculation, le sperme est expulsé par contractions répétitives des muscles de l'urètre et de la base du pénis. Le sperme est composé de spermatozoïdes provenant des testicules et de liquides provenant de la prostate et des vésicules séminales. L'éjaculation est souvent accompagnée de sensations intenses de plaisir. Après l'éjaculation, le corps se détend progressivement, et l'érection diminue.
Une période de récupération, appelée période réfractaire, peut suivre, au cours de laquelle la stimulation sexuelle ne provoque pas d'érection immédiate ou d'orgasme. Il convient de noter que l'éjaculation et l'orgasme sont des expériences distinctes. Bien que l'éjaculation soit souvent associée à l'orgasme, il est possible d'avoir un orgasme sans éjaculation et vice versa.
Rappelons que ce chapitre n’est en aucun cas exhaustif : par exemple, l’anus, les seins, la bouche (chez la femme et chez l’homme) font souvent partie des zones du corps ayant un rôle dans la sexualité.
L’idée n’est pas d’écrire une nouvelle « encyclopédie de la sexualité » mais de souligner un principe essentiel : savoir, c’est pouvoir.
Connaître son corps, aller au-delà des idées préconçues, explorer ses sensations, c’est pouvoir jouir d’une sexualité satisfaisante, seul ou avec partenaires.
La communication (entre partenaires), la sécurité (se sentir serein pendant une activité sexuelle) et les soins de santé sexuelle sont également des aspects importants de la sexualité.
Pour en savoir plus :
Site de l’université de Genève avec des planches anatomiques très documentées :
https://www.unige.ch/ssi/home-ressources/planches-anatomiques/
Prostate, l’organe mystérieux qui vous veut du bien. Patrick Papazian, Edouard Klein, 2018. Editions de l’Opportun.
Chouchoutez votre vagin ! Patrick Papazian, Caroline Michel. Larousse. 2020.
Médecine sexuelle, fondements et pratiques. Frédérique Courtois, Mireille Bonierbale. Edition Lavoisier, 2016.
Manuel de sexologie. Elsevier édition. Patrice Lopès, François-Xavier Poudat. 4e édition, 2021.
Ressources disponibles sur https://sexoblogue.fr/
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